lundi 16 mai 2011

Photos des masques du Sondage

Voici quelques photos de ces masques avant la peinture.




Fin du week end chez Kifouli

En photos notamment, quelques masques "Go", des masques crées en hommage aux défunts.

Plusieurs bois peuvent être utilisés pour ces masques. Le hlan can cui, le kpon-kpon, le mérina sont ceux avec lesquels Kifouli travaille le plus.





Le sondage

Le Sondage est une exposition de la Fondation Zinsou - Fondation d'art contemporain située à Cotonou au Bénin -.

La Fondation Zinsou, à la veille des élections présidentielles du Bénin, a proposé à l'artiste Kifouli Dossou d'interroger ses concitoyens sur leurs dix plus grandes préoccupations, et d'en faire des masques.

Parmi les sujets choisis par la population; l'école, l'électricité, l'eau courante, et bien d'autres thèmes encore, au coeur des enjeux d'un pays en développement.

Cette exposition qui a ouvert ses portes en février à Cotonou et qui les fermera à la fin mai 2011, comprend 10 masques et est faîte pour voyager.



Kifouli peint Le Sondage

Voici quelques images de Kifouli dans la dernière étape de la création des masques de l'exposition le Sondage, une commande et un évènement de la Fondation Zinsou





Kifouli utilise généralement des pigments naturels et/ou de la peinture à l'huile. Pour ces masques, Kifouli a opté pour de la peinture à l'huile.

Un week-end dans son atelier

J'ai eu la chance de venir découvrir son atelier à Cové, l'endroit où il développe son travail et l'endroit ou il vit.

Voici quelques photos de Kifouli en plein travail. Il ne travaille normalement pas le dimanche, sa vie est rythmée méthodiquement, mais pour notre venue il a accepté de sculpter.



Que sont les masques Gelede ?

Chez les Yoruba, les masques Gelede sont bâtis sur un même principe : un visage (du type masque-heaume) et une scène qui se développe sur le haut du masque.
Ceux-ci sont utilisés dans le cadre de mascarades dédiées aux femmes dans leur dimension maternelle.
La société féminine Gelede puise ses origines au sein de l’ethnie Yoruba. Forts de 16 millions d’habitants, majoritaires au sud-ouest du Nigeria, les Yoruba sont également présents chez les Nago et les Fon au sud du Bénin, ainsi qu’à l’est du Togo.
Le culte Gelede naît dans la deuxième partie du 18e siècle, selon toute vraisemblance à Kétu (aujourd’hui à l’est du Bénin), prestigieux royaume Yoruba, réputé pour la dextérité de ses sculpteurs.
L’origine mythique du Gelede reflète le passage d’une société matriarcale à un système patriarcal. Ayant dérobé le pouvoir aux femmes, les hommes décidèrent de consacrer un culte à la toute puissance de la mère ancestrale Iya Nla, la « Grande Mère » qui, dans la culture Yoruba, assure l’ordre du monde tout en menaçant sa stabilité. Pour apaiser la colère des femmes âgées dénommées awoniya wa (« nos Mères »), les communautés rurales des Yoruba-Nago et des Fon organisent des mascarades rituelles après les moissons, mais aussi lors de sécheresses ou d’épidémies. La société est dirigée au plus haut niveau par une femme, Iyalashé, la grande prêtresse présente dans chaque couvent Gelede.
Les cérémonies religieuses Gelede, dansées et chantées aux rythmes des percussions, mettent en scène des danseurs masculins, parés d’attributs et de vêtements féminins. Véritables oeuvres d’art aux multiples symboles, les masques cimiers (portés sur le haut du crâne), polychromes et en bois sculptés, affichent les traits caractéristiques de l’esthétique Yoruba, tels les yeux en amande, les scarifications…
Au fil des décennies, le rituel s’est adapté. Les masques se sont sophistiqués, prenant la forme de superstructures souvent articulées. Au milieu du 20e siècle, les cérémonies de jour sont apparues, mêlant messages sociaux ou satiriques. Les mascarades diurnes, en marge de la magie rituelle de la nuit, se présentent comme une « magie médiatique » très populaire au Bénin dans les zones rurales Nago et Fon.Le patrimoine oral Gelede, toujours bien vivant dans les régions de Kétu, Cové ou encore Savé, à l’est du Bénin, a été proclamé chef-d’oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité par l’UNESCO en mai 2001.

dimanche 3 avril 2011

Présentation

Kifouli DOSSOU est né le 18 août 1978 à Cové, au Bénin où il vit et travaille.


Kifouli sculpte depuis ses dix ans, mais professionnellement depuis qu’il a 18 ans. Il suit les traces de son grand-frère Amidou Dossou. C’est une histoire de famille. Son père, Tidjani, sculptait de petites statuettes pour les cérémonies vodoues à la demande des gens. Puis, Amidou, son frère ainé, s’est mis à sculpter plus sérieusement en raison de la concurrence qui sévissait entre deux quartiers de Cové. Il s’est beaucoup amélioré à force de créer les masques Gelede* de son voisinage.

Dans les années 80, les frères Dossou se sont faits découvrir par une française qui se promenait au centre de promotion de l’artisanat de Cotonou dans lequel certains de leurs masques étaient exposés. A force d’insister auprès du marchand qui les revendait, elle s’est faite amenée à Cové chez eux, et les a aidés à se faire découvrir d'un public moins restreint.

Kifouli voue sa vie au travail. Sa vie est rythmée par la sculpture de ses masques. Pour lui, il s'agit presque d'un sacerdoce. Il ne s'octroie qu'une seule journée de repos par semaine et sculpte en moyenne onze heures par jour.

* voir dans les articles suivants